Polytech Montpellier Université de Montpellier

Nouveau diplôme pour former des spécialistes de la sécurité matérielle

Le nouveau diplôme d'établissement (DE) de l’Université de Montpellier dédié à la sécurité numérique, porté par Polytech Montpellier, vient d'accueillir sa toute première promotion. Il s'agit de la première formation sur cette thématique à Montpellier avec un niveau d'accès bac+5. Elle répond à un besoin concret formulé par l'industrie régionale : former des spécialistes en cybersécurité matérielle, capables de leur apporter les compétences nécessaires pour protéger leurs systèmes.

Un diplôme de haut niveau, orienté cybersécurité matérielle

Cette formation en alternance s’adresse aux salariés ou étudiants en contrat de professionnalisation. D’une durée d'un an (bac+6), elle est accessible aux  ingénieurs ou titulaires d'un Master, issus principalement des domaines de l’électronique, et de l’informatique industrielle. Elle permet de compléter leur formation pour exercer un métier dans le domaine de la sécurité numérique avec une spécialisation notamment en sécurité matérielle, c'est-à-dire qui se concentre particulièrement sur les systèmes électroniques et les objets connectés.

Au total les étudiants de cette première promotion suivront 300 heures d'enseignements théoriques et pratiques, auxquelles s’ajoutent les heures passées en entreprise. Une fois leur diplôme obtenu, ils pourront occuper des postes comme architecte de sécurité, cryptologue, développeur/intégrateur de solutions de sécurité dans des sociétés d’ingénierie et de conseil, l'industrie des semi-conducteurs ou des transports, mais aussi dans les secteurs des télécommunications et du multimédia ou de la santé.

 

Une formation spécialisée issue de la recherche et de l'industrie

Les enseignements sont dispensés par une équipe pédagogique constituée d’enseignants de l‘Université de Montpellier, ainsi que d’enseignants-chercheurs et de chercheurs du LIRMM (Laboratoire d’Informatique, Robotique et Microélectronique de Montpellier). 

Les étudiants effectuent leur contrat de professionnalisation dans des sociétés évoluant dans des secteurs d'activité variés comme :

  • Thales (spatial, aéronautique),
  • NXP (microélectronique),
  • Deloitte (conseil),
  • Pradeo (sécurité mobile),
  • Algosecure (sécurité informatique),
  • BIT Group (médical).

L'ambition de ce nouveau diplôme, qui est de répondre à des besoins industriels en formant des spécialistes en cybersécurité matérielle, est en phase avec les orientations stratégiques régionales, nationales (notamment de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information),  et européennes. La mise en place de ce diplôme a été soutenue par l’initiative d’excellence de  l’I-Site MUSE porté par l’Université de Montpellier.

En savoir plus sur le DE Sécurité Numérique

Vers un data center utilisant 100% d'énergie renouvelable à l'école

Saviez-vous qu'une bonne partie de l'énergie utilisée pour maintenir un data center opérationnel est utilisée en pure perte ? C'est en partant de ce constat que plusieurs chercheurs du LIRMM (Laboratoire d’Informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier) ont décidé, il y a quelques années, de travailler sur un système de calcul présentant une perte d'énergie réduite et partiellement alimenté par des énergies renouvelables. Ces travaux ont notamment conduit à breveter un dispositif original, optimisant les flux de données et d’énergie, et constitué d'un système contenant un serveur et une carte d'alimentation intelligente, mais aussi des panneaux solaires permettant de produire de l'énergie qui est stockée dans une batterie.

Arnaud Castelltort, enseignant à Polytech Montpellier, a souhaité intégrer les étudiants de l'école dans ce projet. Ainsi naquit le dispositif PolyGreen, qui sera bientôt installé sur le toit du bâtiment 31 !

"L'objectif de ce système est double : mener des expérimentations et offrir aux étudiants l'accès à un cloud « Vert », c'est-à-dire décarboné", explique Arnaud. Les étudiants de différents départements, via des projets industriels et stages, ont travaillé sur des aspects distincts du projet :

Le système PolyGreen a été testé plusieurs fois, et sera bientôt installé de manière permanente sur le toit du bâtiment 31. L'objectif à long terme étant de permettre aux étudiants d'utiliser 100 % d'énergie renouvelable pour réaliser leurs calculs de data science.

Ce projet a été cofinancé par la Région Occitanie, à travers des projets de recherche LIRMM, Polytech Montpellier ainsi que MUSE (pour lequel il s'inscrit dans le projet "Former des Ingénieurs Cloud Responsables du 21ème siècle").

La halle Matériaux s'équipe d'une presse SPS

Les élèves ingénieurs du département Matériaux vont pouvoir se former à une nouvelle technique : le frittage sous charge. En effet, cet été, après d'importants travaux d'aménagement, la halle Matériaux de l'école a accueilli un nouvel équipement : une presse SPS (Spark Plasma Sintering).

La technique SPS permet un chauffage extrêmement rapide (quelques minutes versus plusieurs heures pour un pressage à chaud traditionnel). Initialement développée pour la céramisation de poudres difficiles à densifier, elle s'avère très utile pour l'obtention de matériaux innovants et fonctionnels dans des domaines variés comme le stockage et la conversion de l'énergie, la catalyse, l'optique, le nucléaire...

A ce jour, 25 laboratoires universitaires français sont pourvus de presses SPS, et il s'agit de la toute première installée à Montpellier. Son installation par un ingénieur spécialisé sera finalisée d'ici quelques semaines.

Elle sera utilisée dans le cadre des travaux pratiques de céramique des MAT4, mais permettra également aux étudiants ingénieurs d'être formés à l'utilisation d'une telle presse.

Cet équipement a été co-financé par Polytech Montpellier, l'Institut Charles Gerhardt Montpellier, l'Institut de Chimie Séparative de Marcoule, ainsi que l'Université de Montpellier dans le cadre de l'appel à projet "soutien à la recherche".

Philippe Bihouix : Les ingénieurs au secours de la planète

Polytech Montpellier a organisé le 13 septembre une journée de sensibilisation au Développement Durable et Responsabilité Sociétale (DDRS) pour ses nouveaux étudiants ingénieurs. Ces derniers ont pu, à cette occasion, créer leur propre Fresque du Climat avec le soutien de l'association éponyme, mais également assister à une conférence de Philippe BIHOUIX et échanger avec cet ingénieur spécialiste de l’épuisement des ressources minérales sur le sujet de la transition par les low-tech. La vidéo de la conférence, intitulée “Les ingénieurs au secours de la planète”, est dès maintenant disponible sur la chaîne Youtube de l'école.

Un socle d’enseignements dédié au DDRS

Polytech Montpellier, élue "Sustainability Institution of the Year", est engagée dans une démarche DDRS et souhaite transmettre ces valeurs à ses futurs ingénieurs. C'est ainsi que pour cette première édition, elle a accueilli 246 étudiants de 1ère année du cycle ingénieur au Corum de Montpellier.

La journée s'est déroulée en 3 temps :

  • Co-création par des groupes d'étudiants de leur propre Fresque du Climat, en collaboration avec l'association Fresque du Climat. L’objectif de cet atelier collaboratif et pédagogique était de comprendre les corrélations entre les activités humaines et le changement climatique.
  • Test de connaissances grâce au Polytest, un questionnaire conçu par les écoles du réseau Polytech, qui a pour but de mesurer et améliorer la sensibilisation des étudiants aux enjeux de la responsabilité sociétale en lien avec les 17 United Nations Sustainable Development Goals.
  • Conférence et discussion sur la transition par les Low-Tech par Philippe BIHOUIX, ingénieur et auteur-conférencier.

L'objectif de l'école étant de sensibiliser les étudiants aux enjeux du DDRS tout au long de leur cursus, cette journée est la première pierre d'un socle d'enseignements transversaux à la transition écologique qu'ils suivront jusqu’à l’obtention de leur diplôme d’ingénieur.

Les ingénieurs au secours de la planète ?

Durant sa conférence, Philippe Bihouix nous explique que, selon lui, “l’ingénieur peut avoir toute sa place à travailler à la baisse des émissions de CO2. Il y a des pistes formidables, à condition de réfléchir vraiment, sans naïveté, avec réalisme, et ne pas se laisser embarquer par du Green Washing ++ : rien n’est 100 % propre, ou 100 % recyclable, ou 100 % neutre en CO2. Il y a toujours un impact. La question est : comment peut-on minimiser cet impact ? Le sujet de l’usage sera très important dans les années futures.”

Il évoque 3 pistes de solutions pour remédier à ces questions : la sobriété (limiter la consommation), l’éco-conception (durée de vie, modularité, réparabilité) et le techno-discernement (choisir consciemment les technologies à développer).

Visionnez la conférence complète sur la chaîne Youtube de Polytech Montpellier.

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